Je m’appelle Agathe, je suis coach, entrepreneure, lisboète, et adepte de chanson française plus ou moins désuète.
2 fois par mois, je te livre un outil de coaching et les clés pour l’appliquer dans ta vie quotidienne.
Sache-le, j’adore coacher. D’abord, je trouve ça passionnant. Rien ne me donne plus d’énergie et d’apaisement que lorsque j’anime une séance. Et assister aux transformations de mes clients et clientes me conforte dans mon engouement pour cette pratique.
Cependant, après 3 ans à baigner dans la potion magique, j’ai trouvé la lisière de cet univers.
Voilà pourquoi le format de cet article est différent : au lieu d’un outil, je te livre mon avis sur le coaching avec 8 limites ou paradoxes. Et pour chaque, une solution pour éviter les déconvenues !
Bonne lecture - 10 mn,
Agathe
Disclaimer de circonstance : ce que je vais décrire n’engage que moi. D’autres coachs auraient probablement un regard différent sur la profession. Le débat est ouvert !
“Il n’y a jamais de Victime” (coucou Karpman)
Un peu dur à avaler selon les cas.
Certes, chaque épisode de vie, même désastreux, est une occasion de tirer un apprentissage. Mais la Crim’ n’approuverait pas ce sacrosaint principe de coaching.
🧙 J’aime garder à l’esprit l’absence de Victime (V majuscule) dans mon analyse des événements en prônant la répartition de la responsabilité de chacun. Mais certaines situation sont à mon sens déséquilibrées et il existe de vraies victimes. Disons que j’applique ce principe à 95% des cas et (surprise) hors crimes.
La dictature de la joie.
Expression piquée à mon amie Enora, qui décrit parfaitement la dynamique constante de remise en question pour vivre plus serein, plus léger, plus heureux. La pression sociale ajoute d’ailleurs une lourde pierre à l’édifice de cette injonction.
Or, c’est important, parfois, de se laisser tranquille.
Ne serait-ce que pour prendre le temps et le recul de digérer les situations compliquées pour en tirer le bénéfice plus tard.
🧙 S’accepter dans ses fragilités et faire de son mieux, c’est déjà beaucoup.
Psy ≠ coach
Sais-tu ce qui distingue un psy d’un coach?
C’est la question à 1 million de dollars baby.
Il y a 3 principales différences.
→ la durée : quand on commence une thérapie, on signe un CDI. Tandis qu’en coaching, il y a une date butoir.
→ l’objectif : aller mieux quand on va chez le psy, VS. atteindre un objectif ou résoudre un problème qui revient sans cesse dans sa vie avec le coaching.
→ la temporalité : avec le psy, on fait un travail sur le passé pour comprendre le présent. Avec un coach, on travaille sur le présent pour avoir un impact sur le futur.
🧙 Définir son besoin avant de se faire accompagner. “Juste” aller mieux ou objectif précis ?
Thérapie
En tant que coach, nous ne sommes pas des professionnels de santé, nous ne soignons donc pas de maladies psychiques ou mentales. On peut travailler sur certaines addictions en coaching, sur l’arrêt de la cigarette, la perte de poids, la gestion de la drogue en soirée, les sorties de Bridgerton ou de Grey’s Anatomy mais je recommande toujours de compléter avec un accompagnement thérapeutique dans ce genre de cas. Sauf pour les séries, n’est-ce pas.
🧙 Idem : identifier son besoin avant de se lancer pour éviter les fausses routes.
Pas de baguette magique. Même pas de conseil !
Quoiqu’il fasse, un coach peut aider à résoudre des problèmes, mais il ne peut le faire sans le travail du coaché. Efforts, détermination, ouverture et remise en question sont les valeurs cardinales ! Mais le coach est un facilitateur, pas un diseur de bonne aventure. D’ailleurs, il ne fait pas de recommandation ;)
🧙 Avant de commencer un coaching, se préparer mentalement à ce qu’on est prêt à engager (temps, argent, énergie, etc.)
L’addition
Je suis la première convaincue de la valeur que l’on apporte à nos clients.Mais le prix de certains praticiens est parfois inaccessible, ce que je déplore et qui peut aisément alimenter la réputation de charlatan.
🧙 En tant que coach, appliquer un tarif qui soit adapté à sa cible. En tant que coaché, réfléchir au prix qu’on est prêt à mettre pour que son problème soit résolu ou son objectif atteint.
Influence ou manipulation ?
Le rôle du coach est de faire changer son regard au coaché. Il s’agit donc d’influence, pour son bien, évidemment.
Puissant ! A condition d’avoir une éthique impeccable.🧙 Pour s’en assurer, rien de mieux qu’un rdv découverte et la lecture d’avis, de rencontres avec d’autres coaché.e.s pour se faire sa propre idée du coach et de sa dynamique.
Les coachs ne sont pas des sauveurs.
Coacher est grisant. Je le disais en intro, et ne vais pas rédiger une nouvelle tartine, mais un des risques que je vois est de tomber dans un sentiment de toute-puissance en voyant l’impact d’une séance sur le coaché. Dangereux.
🧙 Antidote : humilité pour le coach, et attentes réalistes pour le coaché. C’est d’abord lui qui fait le job !
Voilà quelques orées de ce monde fantastique. Utile d’avoir ceci en tête quand on coache ou qu’on cherche à être coaché. Mais le plus important est de toujours chercher à faire de son mieux ! (Spoiler alter : le prochain article portera sur les accords toltèques)
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PS : Merci pour chaque lecture, retour, avis, like, commentaire, conseil, et relecture qui m’aident énormément ! Voici les Clés est une aventure à plusieurs dizaines de mains.
Instant Karaoké 🎤
J'ai dépassé les limites, aisément, largement
Quand je commence, je finis le travail proprement
Je consomme évidemment le plus possible de liquide
Et parfois même du solide bien en chair, bien enrobant
Sources
Les conversations avec mes consoeurs Diane Buysse, Héloïse Baudienville, Gwen Lequeux, Béatrice des Ligneris et bien sûr Véronique Cota. Allez voir leur travail !
Yuyang Liu, The Truman Show et Markus Spiske pour les visuels
Alors, kestendi?